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« Gouvernement 20ans » Tiken Jah explique : « Nous-mêmes on risque de se voir condamner à 20 ans »

Deuxième personnalité du reggae made in Côte d’Ivoire, Tiken Jah Fakoly fait parler de lui ces dernières semaines. La raison de retour au premier plan de Tiken Jah, son nouveau single, « Gouvernement 20 ans ».

L’artiste était l’invité ce vendredi 14 décembre du plateau de de Life Weekend sur la TNT ivoirienne. Concert avorté d’Abobo, inspiration et futurs projets, l’artiste de reggae a fait une explication de texte, sans langue de bois, de « Gouvernement 20 ans », de son style musical et de son engagement en faveur d’une société plus démocratique.

A la question de savoir de qui parle son dernier titre, Moussa Doumbia répond : « Je parle des gouvernements qui piétinent un peu la démocratie pourtant acquise dans des difficultés (…) Et des gouvernements qui ont bénéficié de la liberté d’expression, de la liberté de pensée et qui ont davantage bénéficiés de la démocratie. »

Il poursuit son propos avec plus de précisions. « Aux Congo, en Côte d’Ivoire, des opposants sont condamnés à 20ans. C’est important pour le reggae de dénoncer ça. Sinon nous-mêmes on risque de se voir condamner à 20 ans puisque nous sommes dans ce processus de démocratisation. » soutient-il.

Tiken Jah affirme ne pas indexé personnellement le pourvoir d’Abidjan. Même s’il pense que son concert à Abobo a été annulé à cause de ce titre. La radio RFI avait joué la veille du concert d’Abobo un extrait de « Gouvernement 20 ans » qui aurait fâché « certaines personnes ». Mais Tiken Jah persiste.  » Il n’y a pas un gouvernement qui est visé. » dit-il, même s’il est conscient que la liberté d’expression connaît des moments difficiles sur le continent.

« C’est difficile de pratiquer la démocratie comme il faut dans nos pays africains (…) C’est dommage parce que c’est moi qui voulais offrir ce concert. J’ai perdu près de 15 millions de francs CFA. On ne voulait pas que je fasse ce concert. Je ne pouvais imaginer qu’on pouvait m’empêcher de faire un concert à Abobo. Ils ne pensaient pas que j’allais dénoncer. » avoue celui qui dit être « la voix des sans voix. »

Tiken Jah rappelle qu’il a déjà été interdit de séjour au Congo et au Sénégal pour des chansons. Des pratiques qui sont loin de le décourager. Car, « Ceux qui ne sont pas contents aujourd’hui, étaient contents hier quand on chantait. » assène-t-il